L’île d’Arz
L’île d’arz
Suprême silence
La belle est silencieuse ...
L’esprit s’accorde au son de cette brise
Caressante
Sous cet hélianthe intense
Elle pose
J’esquisse
Cette longue charmille
Sur la digue du moulin de Berno
Je m’apaise sur le banc chaud de granit
Poli par la mer il offre toujours cette invitation sage aux couleurs
Qui chavire l’âme
Un patchwork de tons mariant le turquoise et l’émeraude .
Dans cet incessant clapotis
D’une roue de bois vieillie par le temps .... qui filtre l’eau comme nos esprits notre mer libèrent nos misères passagères .
Je longe la digue
Mes pieds craquent sous ce lit d’algues séchées
Quelques branchages de bois flottés
Sont d’une irrésistible beauté
Blanchis par le sel et ses harmonieuses marées
Sans le pas d’un homme durant
Cette éclaircie troublée .
Par les maux de l’humanité
Quelques crabes rougissent à demi ensevelis sous un goémon sauvage dans une étuve qui s’attarde .
L’âme celte se réveille
Nos sens sont à l’affût
De cette nature enivrante
Là où dansent les coqs de bruyère dans la lande blonde et rousse .
Je guette le vol d’oies blanches .
Qu’elle est cette saison !
Elle n’a pas de nom
Les tilleuls embaument déjà !
Et nous invitent
A cueillir ses fleurs
Qui sécheront dans le grenier iodé
D’une vieille grange usée .
Il sera sage d’en faire bon usage
Quand un temps plus froid fera surface
Dans une tasse d’eau bien chaude
Et juste un peu de miel
De ces reines qui butinent nos bruyères ....
L’île D’arz porte son nom
C’est une artiste
La vie s’écoule au fil des flots
Et il fait bon s’y reposer dans un silence qui donne l’envie de lambiner ....
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